En attendant l’été frappé 2023, la Ville de Mâcon propose du 2 au 28 mai Fragments Un évènement unique consacré à la mosaïque.
L’exposition Fragments et Matières à la salle François-Martin vous permettra de constater que cet art demeure très moderne. Un collectif de treize artistes, créé sous l’impulsion de Mylène Dupasquier et Catherine Prioli, présentera son travail et réalise une oeuvre commune sur un support métallique fabriqué par le service municipal de la Serrurerie. Les élèves du lycée Cassin de la classe brevet des Métiers d’art, ont également été mis à contribution en planchant lors de sept séances préparatoires. Cet opussera ensuite présenté dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville, au milieu d’une installation végétale mise en place par le service des Espaces verts.
Rendez-vous également à la salle Mary-Ann pour découvrir les oeuvres d’Elaine M. Goodwin avec son exposition « Métamorphose ». Les oeuvres de cette britannique installée à Couches sont faites d’émaux et d’or. Elle sera présente à la galerie Mary-Ann les samedis 20 et 27 mai de 10 h à 13 h. Vous pourrez échanger avec elle et en découvrir plus sur son travail.
Au programme : des ateliers d’initiation pour les plus jeunes.
Histoire de la mosaïque
La mosaïque est une forme d’art qui remonte à l’Antiquité et qui consiste à assembler de petits morceaux de pierre, de verre ou de céramique pour former des motifs décoratifs. Cette technique a été utilisée dans de nombreuses cultures à travers le monde, mais son origine exacte est difficile à déterminer. Cependant, les premières traces de mosaïques ont été découvertes dans des sites archéologiques de la Grèce antique.
Les premières mosaïques grecques étaient des motifs géométriques simples réalisés en pierre, en argile ou en marbre. Au fil du temps, les artistes ont commencé à utiliser des matériaux plus colorés et ont créé des motifs plus complexes. Les mosaïques grecques étaient souvent utilisées pour décorer les maisons et les temples, et ont été trouvées dans toute la Grèce, y compris sur l’île de Délos et à Pella, la capitale de la Macédoine.
Au cours de l’époque romaine, la mosaïque est devenue une forme d’art encore plus raffinée. Les mosaïques étaient souvent réalisées en utilisant de la pierre et du verre, et étaient souvent utilisées pour décorer les bains publics, les villas et les temples. Les mosaïques romaines étaient souvent très détaillées et colorées, et représentaient des scènes de la vie quotidienne, des scènes mythologiques, des paysages et des animaux.
L’un des exemples les plus célèbres de mosaïque romaine est la mosaïque de la Villa Romana del Casale en Sicile. Cette mosaïque, qui date du IVe siècle après J.-C., couvre une superficie de 3 500 mètres carrés et représente des scènes de la vie de la famille royale romaine. La mosaïque est considérée comme l’une des plus grandes et des plus belles mosaïques romaines du monde.
Au Moyen Âge, la mosaïque est devenue une forme d’art populaire pour décorer les églises et les cathédrales. Les mosaïques médiévales étaient souvent réalisées en utilisant des matériaux tels que le marbre, la pierre et le verre, et représentaient souvent des scènes bibliques et des saints. Les mosaïques médiévales étaient souvent très colorées et détaillées, et étaient considérées comme un moyen de transmettre des enseignements religieux aux fidèles.
Au cours de la Renaissance, la mosaïque a connu un regain d’intérêt en Europe. Les artistes de la Renaissance ont commencé à utiliser la mosaïque pour créer des œuvres d’art plus élaborées et plus réalistes, souvent en utilisant des matériaux tels que la porcelaine et le smalti, un type de verre coloré. Les mosaïques de la Renaissance étaient souvent utilisées pour décorer des palais et des églises, et étaient souvent considérées comme des symboles de richesse et de prestige.
Aujourd’hui, la mosaïque est toujours une forme d’art populaire dans le monde entier. Les artistes contemporains utilisent une grande variété de matériaux.
Hervé Troccaz
Fragments : la mosaïque mise à l’honneur du 2 au 28 mai à Mâcon